http://www.lesamoursdemado.com/Mouche.gif


Il faut que je vous dise. J’aime pas les mouches. Mais alors vraiment pas.

Ca pique pas pourtant… Bah oui, je sais bien… N’empêche j’aime pas. Ca vole, ça fait un bruit insupportable, c’est obstiné, c’est petit, c’est bourdonnant, ça pond sur n’importe quoi, c’est vicieux et ça se laisse pas éclater facilement.

Quand je vous dis que j’aime pas !

C’est carrément le genre de chose qui me rend folle, qui me donne envie de hurler des trucs du genre « Mais tu vas te casser sale pute de mouche de merde oui ou non un jour ? », qui me donne envie de mettre ma tête en sécurité sous un oreiller, de ne pas laisser dépasser un centimètre carré de ma peau où cette saloperie pourrait se poser et surtout de lui arracher les ailes pour qu’elle cesse de me tourner autour… (Ah non, même pas en rêve l’arrachage d’ailes, c’est bien trop dégueulasse !)

En plus, ces putasseries débarquent toujours au mauvais moment, c'est-à-dire soit quand je bosse, soit quand j’ai envie d’être peinard… Je ne vous dis pas la panique.

Un vendredi matin, DS d’AEHSC (de merde pour pas changer), la porte de la salle de classe est ouverte pour éviter les asphyxies soudaines (non, notre salle ne dispose pas de fenêtres à capacité d’ouverture) et une mouche rentre. Pas une petite, non, non, non, une bien grosse, bien grasse, bien velue qui a une bonne tête d’emmerdeuse et qui bien sûr se dirige droit sur ma tabl… sur mes CHEVEUX, LA PUTAIN ? NAN, PAS CA, PITIIIIIIEEEEEEEEE !!!! On obtient alors un prof consterné par ma réaction disproportionnée (moi, je trouve pas mais bon…), à savoir un secouage intempestif de cheveux, à « l’atterrissage innocent et pur » d’une gentille petite mouche (à merde) dans MES cheveux, et ce, sans même avoir eu la décence, à défaut de demander la permission, de prévenir. (Ce qui aurait pu me permettre d’anticiper, de réguler mon flots d’émotions létales à l’endroit de cette putride chose volante). Non la mouche n’est pas polie. Et le prof se marre. Connard va. S’il avait des cheveux, il comprendrait.

Avouez que ça reste plutôt banal (lorsque c’est dans la sphère du public).

Par contre, chez moi… C’est la GUERRE !

Imaginez moi, tranquillement allongée sur mon canapé, ou non mieux, assise sur mon rebord de fenêtre extra large où les pigeons aiment à chier, en train de fumer, sans rien demander à personne, à la cool. Je signale que pour réaliser la chose, ma fenêtre est ouverte. Et là, au beau milieu d’une taffe, une chose noire et bourdonnante à qui mieux-mieux fonce à travers l’ouverture devant mes yeux ébahis. Je ne tente rien, soit parce que je ne l’ai pas venue venir, soit parce que je n’ai pas envie de m’écraser 6 mètres plus bas, dans la petite cour pavée de mes voisins. (Je garde quand même un minimum de sang froid étant donné que le monstre ne s’en prend pas directement à moi…). Mais la guerre est déclarée, les amis. Et c’est ainsi que ma clope finie, les yeux fous et hagards, une tong à la main, je cours partout dans mon appart (minuscule, vous avez déjà vu un hamster faire des tours de cage à fond de train ? No comment) en battant des bras et en hurlant. La mouche est maline, elle ne ressort qu’au bout de quelques minutes, quand elle veut bien ressortir, me laissant suante et pestiférant, contrainte et forcée de fermer ma putain de fenêtre à double tour.

Un jour, je finirais ermite.

 

La prochaine fois, je vous parlerais de mon genou gauche…